Clicker training : la méthode du shaping

On vous a parlé de clicker et vous voulez en savoir plus ? Vous voulez vous initier ou vous améliorer en clicker training ? Vous voulez dépenser et stimuler votre chien en le faisant réfléchir ? Vous êtes au bon endroit !

Le clicker, c’est quoi ? Le clicker (ou cliqueur) est un petit outil constitué d’une lamelle de métal. Lorsque l’on appuie sur cette lamelle, l’outil produit un son « click », d’où le nom du clicker. Il s’achète facilement en magasin ou sur internet pour un prix moyen de 5€.

A quoi sert le clicker ? Le clicker sert à établir un signal de communication clair entre vous et votre chien : le son du clicker doit devenir une validation du comportement de votre chien. En gros, le son du clicker doit devenir équivalent à un « ce que tu viens juste de faire est exactement ce que je veux que tu fasses ».

Pourquoi utiliser un clicker ? Le clicker n’est pas indispensable dans l’éducation : les récompenses et votre voix, si bien utilisés, suffisent à bien communiquer avec votre chien. Cependant, le clicker a deux avantages : il est neutre (là où votre ton de voix trahira forcément vos émotions, positives ou négatives) et il est précis (là où le temps de sortir la friandise votre chien aura déjà fait plein d’autres choses).

Dans quelle(s) situation(s) utiliser un clicker ? Dans un premier temps, surtout aux débutants, je déconseille d’utiliser le clicker en éducation, car il peut vite devenir omniprésent et donc incompréhensible pour votre chien : si vous cliquez lorsqu’il ne saute pas, lorsqu’il revient et lorsqu’il se couche, votre chien ne va plus savoir pourquoi vous cliquez ! Pourtant, je ne vous présente pas le clicker pour rien ! Ici je vous parlerai de son aspect ludique : le clicker training peut être un véritable jeu pour votre chien ! Bien utilisé, il le fait réfléchir, c’est un exercice très épanouissant pour lui. Le clicker training peut être fait avec tous les chiens, peu importe la race et l’âge. 

Comment utiliser le clicker ? Votre chien ne sait pas a priori que le bruit du clicker est une validation, il va donc falloir lui apprendre, c’est ce qu’on appelle « charger » le chien. Pour cela rien de plus simple : on click et on donne une récompense, des dizaines de fois, jusqu’à ce que le chien soit chargé. Pour vérifier que votre chien est chargé, vous cliquez dans un moment où il ne fait pas attention à vous, et vous vérifiez s’il réagit au son en venant chercher sa récompense. Tant que ce n’est pas le cas, on continue. Chaque click doit absolument être suivi d’une récompense pour conserver sa valeur. Et oui, le clicker, ce n’est pas pour les radins ! Armez vous de récompenses faibles en calories et de toutes petites tailles (divisez les friandises en tout petits morceaux).

Et une fois que mon chien est chargé ? La fête peut commencer ! Ici je ne vous parlerai que de la méthode du shaping. Le shaping (de l’anglais « donner forme ») consiste à attendre que le chien propose un comportement, et à valider tout comportement se rapprochant de celui attendu jusqu’à atteindre celui final. Notez bien que l’ensemble de l’exercice se fait en silence ! Votre rôle ici n’est pas de guider le chien mais de valider ce qu’il propose de lui-même. Pour bien comprendre, regardez la vidéo de Saga !

Conseils d’éducation : stimuler son chien, trouver le bon équilibre

Lorsque l’on adopte un chiot, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il dorme toute la journée. Tous les chiens ont besoin d’être actifs, à des intensités différentes selon leur âge, leur race mais aussi leur personnalité. Mais il ne suffit pas de le faire courir avec des copains ! Il existe plusieurs types d’activités, plus vous les diversifier, plus les besoins de votre chien ont de chance d’être comblés, pour peu qu’il en ait envie. Mais attention à trouver le bon équilibre !

Voici quelques exemples d’activités que votre chien peut faire :

  • L’activité physique est la plus évidente, c’est le fait de bouger, que ça soit en marchant, en courant ou en sautant.
  • L’activité intellectuelle, qui correspond à la réflexion, par l’apprentissage de nouveaux tricks ou en cherchant de la nourriture dans un puzzle par exemple.
  • L’activité sociale, en rencontrant des congénères, connus et inconnus.
  • L’activité de flair, par la recherche d’odeurs ou l’exploration de lieux inconnus.
  • L’activité vocale, de nombreux chiens aiment aboyer, et trouve des occasions de le faire (plus ou moins convenables pour nous).
  • L’activité masticatoire, en mangeant et en grignotant des friandises.
  • L’activité de chasse (avec ou sans nous)
  • etc.

Chaque chien, à chaque moment de sa vie, a des besoins différents. On peut tout de même en avoir une idée globale en fonction de la race et de l’âge. Votre chien n’a donc pas forcément besoin de toutes les activités, ni en proportions égales. L’activité intellectuelle est bien plus épuisante que l’activité physique par exemple ! L’idéal, c’est d’apprendre à connaitre les besoins de votre chien pour adapter ce que vous lui proposez. Peut-être qu’il n’aime pas chercher des odeurs, mais que lui permettre d’aboyer en promenade le rendra infiniment heureux ! Peut-être que 30 minutes de promenade lui suffisent, mais qu’il ne faut pas oublier sa friandise à mastiquer chaque jour !

Diversifier les activités de votre chien en fonction de ses besoins permet de le voir s’épanouir, mais aussi de réduire certaines activités qui vous dérangent. Votre chien a une jauge d’énergie, donc si par exemple vous l’épuisez par une promenade active et une séance de tricks, il y a de grandes chances qu’il n’est plus l’énergie d’aboyer à tue-tête ! Compensez le manque d’une activité par une autre, en gardant en tête que les proportions ne sont pas les mêmes, et que certaines ne peuvent pas être réduite à 0 si votre chien en a vraiment besoin.

Ensuite, il est très important d’éviter les extrêmes, autant dans un sens que dans l’autre !

Les méfaits de la sous-stimulation sont connus : compensation sous forme de destruction, aboiement, fugue, ou même agressivité. Il est important de noter que la présence d’un jardin ne dispense pas des promenades quotidiennes. Le jardin n’est pas un lieu à explorer pour votre chien, car les odeurs s’y trouvant ne changent que très peu.

Pour stimuler votre chien en dehors de la promenade, vous pouvez par exemple utiliser le principe de “l’enrichissement du milieu” : cela consiste à cacher de la nourriture dans une pièce ou un jardin par exemple. Vous pouvez aussi utiliser les tapis de fouille ou les plateaux de jeux. N’hésitez pas à supprimer la gamelle ! Son repas entier peut être distribué sous forme de jeu, c’est beaucoup plus épanouissant.

Cependant, nous nous devons aussi d’être vigilants à l’extrême inverse : la sur-stimulation.

Un chien, surtout chiot ne doit pas être stimulé toute la journée, il a besoin de faire des pauses. Adulte, un chien dort en moyenne 12 à 15h par jour, et cela peut monter jusqu’à 20h par jour pour les chiots ! Il est nécessaire que tous les membres de la famille apprennent à respecter le sommeil du chien. Pour cela, votre chien doit disposer d’un lieu rien qu’à lui dans lequel il n’est jamais dérangé.

Mais le chien a aussi besoin d’apprendre à se calmer. C’est comme un enfant qui affirme qu’il n’a pas envie de dormir tout en baillant ! C’est le rôle de sa famille de lui apprendre à être calme à certains moments. Si cela semble si difficile, c’est parce que les hormones produites par le chien lors d’une activité donnent envie de continuer cette même activité. Bref, l’activité appelle l’activité ! Pour cette raison, balader son chiot 5h par jour parce qu’il est trop énervé n’est souvent pas la solution. Pour aider votre chien à revenir au calme, vous pouvez lui donner une friandise à mastiquer ou lui faire chercher quelques croquettes : ces activités apaisent le chien et la pression redescendra plus facilement.

Enfin, il est essentiel que l’activité proposée au chiot corresponde à l’activité qu’il aura une fois adulte. Si vous savez qu’une fois grand il ne pourra être promené qu’une heure par jour, alors ne lui donnez pas bébé l’habitude d’être promené 3h par jour. Il faut trouver le juste milieu, et veiller à ce que le chien ne soit pas contraint d’arrêter brutalement son activité à un moment donné, sauf si elle peut être remplacée par autre chose.

Pour résumer, proposez à votre chien et à votre chiot des activités diversifiées, de façon régulière mais pas excessive, en veillant à respecter sa personnalité. Tout est une question d’équilibre !

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