Conseils d’éducation : éducation, par où commencer ?

Ça y est, votre chiot est là ! On vous a répété mille fois qu’il allait falloir l’éduquer, mais quand on compare son caractère de chiot à un chien adulte, on se rend compte que le chemin est long… Par quoi commencer ? Quelles sont les priorités ?

Avant de commencer, on se détend. Votre objectif n’est pas d’en faire un chien militaire mais un chien de famille bien dans ses pattoûnes. Les apprentissages se feront au fur et à mesure, au rythme de votre chien. Il ne faut pas lui mettre la pression, c’est encore un bébé, et comme chez les humains, il faut apprendre à mettre les carrés dans les carrés et les ronds dans les ronds avant d’apprendre par cœur le théorème de Pythagore ! Mais c’est tout de même un bébé qui peut et a besoin d’apprendre. N’attendez pas qu’il soit adulte pour commencer à réfléchir à son éducation.

Ensuite, jetons à l’eau les fausses idées : le fameux triptyque « assis, couché, pas bougé » n’est absolument pas nécessaire à une bonne éducation ! Utile, peut-être, mais pas une priorité. Derrière les enjeux planétaires de la propreté et des mordillements, on oublie souvent l’essentiel… Voici donc, selon moi, les 4 priorités trop souvent oubliées.

APPRENDRE A SE CONNAITRE

Nous le répétons souvent ici, chaque chien est unique. Même après avoir lu toutes les fiches de race de votre chien, regardé toutes les vidéos sur les chiots et dévalisé toutes les bibliothèques du quartier, vous vivrez bien des surprises imprévues. Adopter un chiot, c’est d’abord faire une rencontre, avec un individu au caractère, aux envies et aux angoisses propres. Alors pour que votre cohabitation se passe bien, il faut d’abord apprendre à se connaitre. Si ça a l’air évident, je constate que bon nombres de personnes ne connaissent pas leur chien, tout simplement parce qu’elles ne l’écoutent pas.

Votre chien ne sera jamais capable de vous dire de vive voix ce qu’il aime ou pas. Alors pour comprendre votre compagnon, il faut l’observer. Qu’est-ce qui le rend heureux ? Qu’est-ce qui lui fait peur ? Quelles sont ses besoins ? Les premiers jours de votre vie commune, mais aussi tout au long de votre vie ensemble, gardez un œil attentif sur ses habitudes, ses réactions, ses plaisirs. Bien sûr, cette découverte est réciproque : lui aussi va apprendre à vous connaitre. Au fur et à mesure de votre relation, vous serez fiers de pouvoir dire qu’il vous connait par cœur, et que vous le comprenez mieux que quiconque.

Mais pour ouvrir son esprit à de telles observations, il faut d’abord le fermer à sa vision du chien parfait. C’est lorsque nous projetons nos propres envies sur notre chien que nous sommes aveugles à celui qu’il est vraiment. Vous rêviez d’un chien calme et réfléchi et il est impulsif et fonceur ? Vous rêviez d’un chien bosseur et concentré et il ne pense qu’à jouer ? Vous rêviez d’un chien qui n’aime que vous et il est prêt à partir avec n’importe quel inconnu ? Il va falloir l’accepter.

Pour le comprendre plus facilement, l’idéal est de le questionner. Si vous lui demander « tu préfères bacon ou poulet ? », il ne vous répondra pas. Mais si vous lui tendez un bout de chaque, vous verrez bien lequel il prend en premier ! Laissez-lui le plaisir de vous guider en balades, vous découvrirez ses lieux préférés. Si vous lui tendez la laisse et qu’il ne bouge pas du canapé, peut-être préfère-t-il se reposer ? Ses réactions, ses positions, son corps entier vous parle et vous montre qui il est, apprenez à l’écouter.

CRÉER UNE RELATION

Bien que le chien soit connu pour être le meilleur ami de l’homme, son amitié se mérite. Votre chiot ne vous aimera pas du jour au lendemain. Si votre chiot n’a pas confiance en vous, les apprentissages seront difficiles, il ne vous écoutera pas et développera des craintes qu’il aurait pu éviter. Pas de formule magique pour créer une relation, elle vient avec le temps, à quelques conditions.

Il faut l’écouter : un chien qui se sent compris communiquera plus et mieux, et la communication est essentiel à une bonne relation.

Soyez cohérent. Plus vos demandes sembleront logique pour lui et plus il les respectera. Les règles doivent être claires et constantes dans le temps : ne l’autorisez pas à monter sur le canapé un jour si c’est pour le disputer le lendemain ! Elles doivent aussi être justifiées. Chaque interdit doit être accompagné d’une permission : tu n’as pas le droit de monter sur le canapé, mais tu peux te coucher sur ton coussin. Ne lui imposez pas des règles qu’il ne peut pas suivre.

Passez ensemble de bons moments et évitez les mauvais moments. Ne soyez jamais violent ni brusque avec lui. Au contraire, passez avec lui des moments complices et joyeux. 

Sécurisez votre chiot. Par sécurité, j’entends sécurité émotionnelle. La sécurité physique, comme le fait qu’il n’avale pas de produits chimique, va de soi. C’est votre responsabilité, mais elle n’influencera pas votre relation, sauf si c’est vous qui faite mal à votre chiot. Être en sécurité émotionnelle signifie se sentir à l’aise, ne pas avoir peur, ne pas se sentir en danger. Cela implique donc que vous ne fassiez pas peur à votre chien, lors de punition par exemple. Mais cela implique aussi que vous ne le mettiez pas volontairement dans une situation qui le rend mal à l’aise. 

SOCIALISER ET METTRE EN CONFIANCE

Socialiser son chien est une priorité pour celle-ci bien connue. Elle doit commencer avant même que le chien vous rejoigne, et il est indispensable de choisir un éleveur ou un particulier qui l’a réalisée correctement. Il faut ensuite la poursuivre à la maison, l’objectif final étant que votre chien soit à l’aise dans un maximum de situation possible.

Il faut socialiser son chien aux autres humains. Même si votre chiot semble aimer tous les humains qu’il croise, il faut prendre au sérieux cette socialisation. Il va gagner en maturité et sa vision du monde va changer. Il est impératif qu’il ait pu rencontrer un maximum d’humains différents. Mais attention : un chien peut être sociable avec les femmes, mais pas avec les hommes, avec les adultes mais pas avec les enfants, etc. Il doit donc rencontrer des humains en tout genre : vieux, jeunes, de toutes les couleurs de peau, avec un chapeau, avec une canne, tirant un caddie ou une poussette, etc.

Il doit être socialisé aux autres chiens, car, privé de sa mère et de sa fratrie pour souvent être le seul chien de la maison, il n’aura pas l’occasion d’apprendre la communication canine. Il doit rencontrer des chiens de toutes les tailles, de toutes les races, et de tous les âges.

Il doit également rencontrer un maximum de situations possibles : ascenseur, escalier, transports, ville, campagne, animaux, bruits etc. Ce principe, appelé l’immersion, a ses limites : réalisé trop brutalement, le chien peut être marqué profondément. Il faut aller au rythme de votre chien, surtout s’il montre des signes de craintes.

La socialisation permet au chien de devenir confiant dans son environnement. Elle doit être commencé dès l’arrivée de chiot, et ce même s’il n’est pas encore vacciné ! Il y a plus de risque que votre chien soit mal socialisé qu’il n’attrape une maladie, et une mauvaise socialisation est difficile à rattraper. Si cela peut vous rassurer, ne côtoyez que des chiens vaccinés avant que le vôtre le soit complétement.

APPRIVOISER LES ÉMOTIONS NÉGATIVES : IMPATIENCE, FRUSTRATION, SOLITUDE

Nous faisons de notre mieux pour rendre la vie agréable à notre chien. Considérez par beaucoup comme son enfant, nous souhaitons le protéger des mauvaises expériences et lui offrir la meilleure vie possible. Mais la vie est faite de hauts et de bas. Les mauvaises expériences et les sentiments négatifs en font aussi partie, et ils sont inévitables.

Pour préparer votre chiot à sa vie d’adulte, il est donc important de lui apprendre à gérer les situations négatives. Sans cela, vous risquez d’obtenir un chien qui ne contrôle pas ses émotions, qui s’excite, aboie voire mord face à une difficulté.

La première émotion négative à savoir gérer est l’impatience. C’est le cas de toutou qui saute dans tous les sens pour attraper sa gamelle au vol, ou qui passe entre les jambes pour sortir en premier ! Pour lui apprendre, c’est très simple, faites-le attendre un peu avant de lui donner ce qu’il veut. Apprenez-lui qu’il est gagnant s’il attend.

La deuxième émotion, très importante à contrôler, est la frustration. Un chien qui s’énerve pour que vous le laissiez monter sur vos genoux ou qui hurle et tire sur sa laisse pour aller à la rencontre d’un copain est souvent un chien qui ne gère pas sa frustration. Pour la lui apprendre, il suffit de ne pas céder à toutes ses envies ! S’il réclame en sautant, en aboyant, en s’excitant, il ne doit rien obtenir. Dans ce cas, ignorez-le et quittez la pièce s’il ne s’arrête pas. Puis, lorsqu’il est calme et à l’écoute, donnez-lui ce qu’il voulait : sa gamelle, son jouet, un câlin, une sortie.

La dernière émotion négative que votre chien devra savoir gérer, c’est la solitude. Un article est à venir sur ce sujet !

A présent, vous savez quels sont vos premiers objectifs. Ils le sont soit parce qu’ils sont un prérequis à toute l’éducation (apprendre à se connaitre et créer une relation), soit parce qu’ils sont une nécessité pour un chien équilibré et que tout se joue pendant la jeunesse (socialisation et gestion des émotions négatives). Les ordres de base, le rappel, la marche en laisse, tout le reste peut se faire plus tard. Profitez de vos premières semaines avec votre nouveau compagnon, puis revenez lire les autres articles !

Pour plus d’informations :

Conseils d’éducation : la propreté

Conseils d’éducation : la socialisation aux congénères

Le débat : n’y a-t-il vraiment que des mauvais maîtres ?

« Il n’y a pas de mauvais chiens, il n’y a que de mauvais maîtres. »

Allons droit au but : cette phrase est fausse.

Bon, je vous vois venir, la moitié est vraie : il n’y a pas de « mauvais chiens ». Les chiens sont des êtres vivants, des individus à part entière. Comme tout être vivant, leur développement est influencé par une grande diversité de facteurs : sa famille évidemment, mais aussi sa génétique, sa personnalité, ses expériences avant et après l’adoption. Alors oui, il arrive qu’un chien ne corresponde pas aux critères du « bon chien », docile, obéissant et affectueux, mais ce n’est pas forcément la faute du maître, loin de là.

En parlant du « bon chien » : chaque chien est unique, avec son caractère et son histoire, alors rien ne sert de chercher à tout prix la « bonne recette ». Chacun aura ses propres attentes vis-à-vis de son chien. Si certains refusent que leur chien aboie, d’autres préfèrent qu’il monte la garde ; alors que la plupart cherchent à empêcher ses sauts sur les gens, certains aiment jouer au corps à corps avec lui ; quand quelques-uns aiment son côté indépendant, les autres ne s’imaginent pas sans leur « pot de glu » ! Rien ne sert de reprocher à votre voisin que son chien n’aime pas les chats si le voisin lui-même pousse son chien à les chasser.

En écoutant les gens parler de leurs chiens, on constate assez vite une forme d’ego mis en jeu. Les réussites de notre chien deviennent nos réussites, peut-être car l’on considère qu’elles sont dues à notre super éducation. Et pourtant, vous avez un gentil chien ? Vous y êtes sans doute pour quelque chose, mais vous avez surtout de la chance ! Car je vous assure que personne n’est capable d’éduquer ou de gérer tous les chiens du monde. Et s’il parait évident qu’un ancien maltraité de la SPA ne sera pas toujours un chien facile, il est aussi vrai que l’évolution d’un chiot équilibré adopté bébé ne dépend pas que de l’éducation dispensée par sa famille !

Mais en réalité, le pire dans cette phrase, c’est qu’elle est extrêmement culpabilisante. Imaginez-vous, un chien excité ou agressif au bout de la laisse, les regards lourds sur vous dans la rue. Vous rentrez chez vous, votre famille vous dit « tu es trop gentil avec lui », votre éducateur vous explique « c’est parce que vous êtes trop stressé », et au loin dans les murmures vous entendez sans arrêt « s’il faisait ci, s’il faisait ça ». Cette situation, de nombreuses personnes la subissent au quotidien, et si malheureusement certains devraient vraiment remettre en cause leur façon de se comporter avec leur chien, beaucoup font de leur mieux, et certains sont juste mal informés. Accuser toujours l’humain, c’est fermer les yeux sur des dizaines d’autres causes possibles. Et surtout, c’est faire un ennemi d’un potentiel allié.

Le meilleur moyen d’aider, ce n’est pas de reprocher, mais de soutenir. Alors s’il vous vient l’envie de dire « ton chien est trop excité », dites plutôt « Il est plein de vie ton chien, ça se passe bien avec lui ? » ; s’il vous vient l’envie de dire « il est méchant ton chien », dites plutôt « il n’a pas l’air à l’aise, ce n’est pas trop dur à gérer ? ». Vous remarquerez bien vite que cette approche est beaucoup plus efficace. La gentillesse et l’écoute délient la parole, et une discussion bienveillante permet souvent de mieux comprendre, pour mieux aider. Mais ne forcez jamais la parole, ni la vôtre (vous avez le droit de ne pas avoir envie de discuter) ni celle de l’autre (lui aussi !).

Pour conclure cette réflexion, rappelons-nous que les chiens sont des êtres incroyables, capables d’aimer sans compter, et surtout sans jamais juger. Alors soyons un peu comme eux : ne jugeons pas, soutenons-nous et profitons sans aucune attente de nos compagnons !

Conseils d’éducation : la socialisation aux congénères

Avant toute chose, mettons-nous d’accord sur le terme. On parle bien de socialisation et non pas de sociabilisation. La différence vient de la racine de chaque mot. SOCIALisation vient du terme SOCIAL, qui signifie vivre en société. SOCIABILisation vient du terme SOCIABLE qui signifie apprécier la compagnie des autres.

La socialisation, c’est donc l’apprentissage pour votre chiot de la vie avec ses congénères. Et la base de la vie en société, c’est la communication ! Votre chiot a donc besoin à la fois d’apprendre à comprendre ses congénères, mais aussi à s’exprimer pour se faire comprendre.

Cet apprentissage est essentiel, car il permettra à votre chien d’être serein dans ses interactions avec d’autres chiens. Un chien mal socialisé peut devenir peureux, anxieux, être agressé ou agresser lui-même, ou avoir une mauvaise gestion de son niveau d’énergie.

La socialisation commence dès la 3ème semaine de vie du chiot, c’est le moment où il commence à s’éloigner de sa mère pour explorer le monde. Jusqu’à son adoption, c’est le travail de l’éleveur de s’assurer que le chiot soit socialisé le mieux possible. L’apprentissage des codes canins se fait principalement avec sa mère, qui doit donc être bien codée et équilibrée.

Une fois le chiot arrivé dans son nouveau foyer, sa période de socialisation continue principalement jusqu’à ses 4 mois. Il est donc indispensable que sa famille prenne à cœur cette période de sa vie dès le départ. Une idée courante dit qu’un chiot ne doit pas sortir avant l’âge de 3 mois pour éviter les maladies. C’est une idée reçue dangereuse pour le développement des chiots.

Pour socialiser son chiot, rien de bien compliqué en théorie : il doit rencontrer des chiens de tout âge, toute race, tout caractère, bref, les plus diversifiés possibles. Cependant, contrairement à ce qu’on peut penser, il ne doit pas en rencontrer un maximum, la qualité des rencontres doit primer sur la quantité ! Au début, organisez des rencontres avec des chiens que vous choisissez, afin qu’il soit compatible avec le caractère de votre chiot. Si votre chiot est vite apeuré, choisissez des chiens calmes et qui sauront respecter ses signaux de détresse. Si votre chiot est très énergique et a tendance à ne pas écouter, choisissez des chiens qui pourront l’ignorer, pour lui apprendre à se balader sans jouer. Dès que votre chiot commence à acquérir de bons codes sociaux, élargissez les profils de chien qu’il rencontre.

Résistez à la tentation des parcs canins et des balades collectives avec plus de 3-4 chiens ! Ce n’est pas fondamentalement mauvais, mais c’est la façon dont on les gère qui est en fait contre-productive en termes de socialisation. Souvent, les humains se rassemblent, lâchent entre eux les chiens, et papotent en se réjouissant que leurs poilus jouent ensemble et s’épuisent pour le reste de la journée.

Mais qu’est-ce que votre chiot apprend ? Il apprend que voir des congénères c’est forcément jouer avec, souvent de façon anarchique, il apprend que s’il se fait harceler tant pis pour lui, il apprend que s’il ne veut pas respecter les demandes des autres ce n’est pas bien grave. Mais si les chiens entre eux peuvent jouer, interagir de façon saine c’est aussi marcher côte à côte, se suivre, renifler les mêmes odeurs, ou tout simplement s’ignorer, autant de choses que vos toutous n’apprennent pas à faire lorsqu’ils sont en groupe trop nombreux, et encore moins lorsque cela se passe de façon statique dans un parc.

La collectivité peut être efficace, mais quelques règles doivent être respectés :

  • Les groupes de plus de 4 chiens doivent être évités, ou alors gérés de façon à ce que tous les chiens ne soient pas tous ensemble en même temps. On évite les groupes uniquement composés de chiot, sauf occasionnellement.
  • Le groupe doit toujours être en mouvement, les chiens communiquent dans le mouvement, être statique n’est pas naturel pour eux et peut nuire à une bonne communication.
  • Chaque humain est responsable de son chien, doit le surveiller et intervenir en cas de besoin. Si un chien est en détresse, il doit être aidé ; si un chien en harcèle un autre, il doit être rattaché le temps de se calmer.

Il est vrai que les chiens apprennent beaucoup les uns avec les autres, mais pas que du positif. La rumeur qui dit qu’il faut laisser les chiens se faire « recadrer » par leurs congénères est à prendre avec des pincettes. D’abord, entendons-nous sur ce que signifie un « recadrement ». Si un chien est insistant avec un congénère, ce dernier peut donner un ou plusieurs signaux signifiant qu’il souhaite l’arrêt de l’interaction. En théorie, chaque signal non respecté donne lieu à un signal plus intense. Dans l’ordre, on peut observer : l’évitement, le détournement de la tête, l’immobilisation, le retroussement des babines, le grognement, le claquement de dent, la morsure.

Un chien parfaitement codé s’arrête dès les premiers signaux, et il n’y a donc jamais de morsure. Mais voilà, c’est de la théorie. Certains chiens ne s’arrêtent pas, et certains chiens sautent des étapes dans cette liste de signaux, ce qui peut donner lieu à des conflits plus ou moins dangereux, et surtout traumatisant pour l’un comme pour l’autre ! Le chien qui s’est fait « recadré » peut très mal vivre l’expérience si le chien « recadrant » n’a pas été cohérent dans ses signaux, et inversement le chien « recadrant » peut être de moins en moins tolérant à force d’être poussé dans ses retranchements.

La socialisation d’un chiot est donc, en pratique, un sujet sensible ! Je ne peux que vous recommander de participer aux maternelles pour chiots et balades collectives encadrés par un cynologiste, afin d’accompagner au mieux votre chiot dans cette période cruciale de sa vie.

Enfin, précisons qu’il existe chez les chiens des introvertis et des extravertis. En grandissant, si pour certains chiens, la vie sociale est un réel besoin, pour d’autres, il peut s’agir d’une corvée si elle est trop intense. Pour faire clair, tous les chiens n’apprécient pas se faire de nouveaux « copains » ! Apprenez à connaitre votre chien pour lui ajuster sa vie sociale à ses besoins, afin que les rencontres avec ses congénères soient en juste quantité, pour rester épanouissantes.

Pour plus d’informations :

Conseils d’éducation : éviter les conflits entre chiens attachés

Conseils d’éducation : stimuler son chien, trouver le bon équilibre